Qu’est-ce qui fait qu’un article performe ou reste invisible ? Pour que votre plume agile et votre incroyable expertise réussissent à convaincre vos lecteurs, encore faudrait-il qu’ils voient passer l’article… et qu’il cliquent.

Nos confrères de SEMrush ont étudié la question pour vous proposer l’anatomie de l’article parfait, celui qui ravira les coeurs, les esprits et les décideurs. Décryptage.

 

4 ingrédients clés pour rendre votre contenu performant

Ce serait mentir que de dire qu’il y a une recette magique pour créer du contenu engageant. Mais l’étude de SEMrush, fondée sur l’analyse de 700 000 articles, montre malgré tout quelques dénominateurs communs entre les contenus les plus performants.

#1 Plus c’est long, plus c’est bon : la longueur de l’article compte

Plus votre article est long, plus il retient l’attention de son lecteur et dope le temps passé sur votre site : les contenus de plus de 3000 mots ont 3 fois plus de vues, 4 fois plus de partages et 3,5 fois plus de backlinks que des articles d’environ 1000 mots.

Les articles plus courts (moins de 1000 mots) n’ont aucun partage 4,5 fois plus souvent que des formats longs.

#2 Plus c’est long, plus c’est bon (bis) : la longueur du titre compte

Un titre court avec un chouette jeu de mots, c’est joli, c’est sûr. Mais les articles qui ont de longs titres (plus de 14 mots !) ont 2 fois plus de vues, 2 fois plus de partages et 5 fois plus de backlinks.

#3 Les utilisateurs aiment les listes

Il faut croire que la « culture Topito » a déteint sur le B2B. Les articles dont le titre laisse présager une liste (« 5 leçons…, 10 bonnes pratiques…) obtiennent 2 fois plus de vues et de partages que les autres… juste devant les articles « how to », concrets et pratiques.

Les articles de moins de 500 mots comprenant des listes obtiennent ainsi 4 fois plus de vues et 2 fois plus de partages que ceux qui n’en contiennent pas.

#4 Les balises comptent !

36 % des articles contenant des balises H2 et H3 performent mieux en termes de vues, de partages et de backlinks.

À lire aussi  7 conseils pour un content marketing performant

 

Focus : quel est l’impact de la longueur d’un contenu sur sa performance ?

La longueur d’un article n’est jamais un hasard. Si certains sujets se prêtent plus que d’autre au long-form, il est souvent difficile de réduire une réflexion complexe à 600 mots – un format qui ne laisse la place qu’à un développement synthétique… Voire superficiel. Au contraire, d’autres types de contenus sont destinés à rester courts. Dans ce contexte, à quel point la longueur d’un article impacte-t-elle sa performance ?

Une étude préalable menée par SEMRush a déjà montré que des pages web avec un contenu long étaient mieux positionnées sur les moteurs de recherche. La question, ici, est de savoir sur quels autres indicateurs de performance la longueur de l’article influe : engagement sur les médias sociaux, nombre de pages vues, nombre de backlinks, etc.

L’étude a révélé deux points clés :

#1 Les contenus longs (plus de 3000 mots) obtiennent 3 fois plus de vues, 4 fois plus de partages et 3,5 fois plus de backlinks que des articles d’environ 1000 mots.

#2 Les contenus courts, entre 300 (le minimum syndical du contenu web) et 900 mots, n’ont aucun partage 4,5 fois plus souvent que des formats longs.

Pourquoi ? Ce n’est donc pas une légende : plus c’est long, plus c’est bon. Pas tant parce que les lecteurs aiment passer des heures à lire vos contenus, mais parce qu’un article long est plus approfondi, donc plus intéressant.

De la même manière, une étude Hubspot révèle que les contenus les plus partagés sur les médias sociaux sont ceux de plus de 2500 mots. Si votre article contient moins de 3000 mots, l’étude montre qu’il a une chance sur deux d’être partagé… ou non. #rouletteRusse

La nuance • Bien sûr, l’étude est édifiante. Faut-il pour autant se focaliser uniquement sur des contenus longs ? Non. Les formats courts ont leurs propres vertus, et toute l’intelligence d’une stratégie de contenus est de trouver le bon équilibre entre l’un et l’autre, selon l’audience et l’objectif de l’article.

 

Focus : Les balises titres H1 et leur impact sur la performance d’un contenu

Concevoir des titres attractifs à la fois pour un lecteur et pour Google est un art à lui tout seul. L’intérêt des balises H1 est d’abord de montrer aux moteurs de recherche que votre contenu existe, et donc de lui donner de la visibilité. Le choix des mots utilisés dans votre titre est à la limite de l’expérience scientifique – d’autant que l’algorithme évolue régulièrement. Qui écrit encore sur le web sans soigner son SEO ?

La clé est donc de trouver les bons mots pour montrer la valeur du contenu et capter l’attention des utilisateurs comme des moteurs de recherche en un clin d’oeil. Le secret de la rétention est, lui aussi, dans le titre : les titres qui révèlent le format de l’article (questions, guides, listes, « how-to », etc.) ont un impact sur la performance du contenu.

L’étude de SEMrush montre que les articles qui ont de longs titres (plus de 14 mots !) ont 2 fois plus de vues, 2 fois plus de partages et 5 fois plus de backlinks qu’un titre court. Les titres qui performent le moins sont ceux qui contiennent moins de 7 mots : 2 fois moins de vues et de partages qu’un titre avec 7 à 10 mots.

Pourquoi ? Parce qu’un titre long a plus de mots-clés, donc est davantage représentatif de son contenu.

Plus probant encore : les titres contenant l’indicatif d’une liste ont deux fois plus de vues et de partages que les autres contenus.

Pourquoi ? Parce que c’est simple et efficace. L’utilisateur cherche un contenu clair, direct et concret.

La nuance • Est-ce que cela veut dire que tous les titres doivent se transformer en phrases ou en listes ? Non. C’est une dynamique que l’on observe facilement dans l’écosystème médiatique : la plupart des médias optent pour des titres longs.

Mais un titre court n’est pas à exclure… S’il est malin. Un bon mot-clé, un brin de mystère ou un élément paradoxal peuvent pousser l’utilisateur à cliquer et lire bien plus que si le titre était explicite.

Entre nous, si vous voyez passer ce titre, vous cliquez, non ?

 

Stratégie de contenus :
performance vs éditorial

Les articles les plus structurés et les plus clairs sont les plus performants. Pas que les utilisateurs soient fainéants, mais dans un monde où la concurrence des contenus est rude, plus il est simple et transparent, plus il attire la lecture et le partage.

Pourtant, si l’intérêt de cet article est de montrer les éléments clés qui dopent la performance d’un contenu, il ne milite pas pour leur uniformisation pour autant. Au contraire, une bonne stratégie de contenus est une stratégie qui mêle articles longs et articles courts, listes, tribunes d’opinion et décryptages poussés. Bref, des articles performants, mais aussi des partis pris éditoriaux – ceux qui sont moins techniques, moins « faciles », mais qui, s’ils sont bien anglés, sont aussi performants (voir plus) qu’une liste. Entre l’objectif de la performance et celui de la notoriété, la ligne est fine, mais cruciale.