C’est un sujet qui ne fait plus débat : aujourd’hui, une entreprise se doit d’avoir une parole claire et audible dans son écosystème élargi. Pour répondre à cet impératif et renforcer sa notoriété, l’industriel KSB s’est engagé dans la voie du Social Employee Advocacy  il y a maintenant 3 ans. Retour sur l’expérience de son CEO Boris Lombard qui s’est prêté au jeu pour accroître la visibilité de l’organisation et embarquer progressivement tous les collaborateurs autour des valeurs de l’entreprise.

 

Comment rendre visible un acteur industriel caché ?

 KSB France est une entreprise industrielle qui développe, produit et commercialise des pompes, de la robinetterie et des systèmes de transport de fluides. Filiale française du groupe franco-allemand KSB, elle est leader sur les marchés français et européen et parmi les leaders au niveau mondial. Bien que bénéficiant d’une forte notoriété B2B sur les marchés de l’énergie, de l’eau, du bâtiment et des mines, l’entreprise reste très peu connue du grand public et rencontre des difficultés à attirer les talents, surtout ceux de la jeune génération. C’est donc une problématique d’attractivité qui a poussé les dirigeants à mettre en place une stratégie de Social Employee Advocacy. Mais la prise de parole de KSB sur les réseaux sociaux ne se limite pas au simple enjeu de marque employeur. Il s’agit ici d’interpeller toutes les parties prenantes de l’entreprise : clients, prospects, fournisseurs, collaborateurs et futurs collaborateurs, institutions, pouvoirs publics…

 

Ambassadeurs : quand le CEO donne l’exemple

La mise en place de la stratégie Social Employee Advocacy de KSB s’est faite par étapes et sur plusieurs mois. Elle fait partie intégrante du processus de transformation digitale de l’entreprise. Pour rendre visible l’organisation sur les réseaux, il ne suffit pas d’animer ses comptes de marque, mais bien de capitaliser aussi sur les profils des collaborateurs de l’entreprise. Dans cette démarche, autant choisir un porte-parole éloquent et légitime : le CEO de l’entreprise, Boris Lombard. Ce dernier s’est jeté à l’eau avec enthousiasme, répondant ainsi aux attentes de plus en plus fortes des Français qui sont plus de 70%1 à souhaiter qu’un CEO soit présent en tant qu’individu sur les réseaux sociaux.

 

« Aujourd’hui, un CEO qui est réfractaire ou insensible aux réseaux sociaux n’est pas à sa place. Nous ne pouvons nous passer du levier communicationnel puissant que représentent les plateformes sociales. »

Boris Lombard, CEO de KSB France

 

Co-construction des prises de parole avec les équipes communication, mise en avant de l’expertise sectorielle du CEO, préemption de nouveaux canaux par rapport à ses usages habituels, définition de nouveaux territoires d’expression, témoignage de la gestion de crise au sein de KSB, focus sur les démarches d’éco-conception au sein de l’entreprise… Tous ces sujets ont notamment permis de donner à voir la solidarité, l’esprit de corps et l’engagement des employés dans cette période difficile, et de renforcer la dimension militante de l’organisation en faveur de l’industrie.

 

Pas de Social Employee Advocacy sans sincérité

Une fois la démarche de Social CEO Advocacy bien engagée pour le dirigeant, c’est au tour d’un certain nombre de salariés d’entrer dans la danse. Dans ce cas précis, sept collaborateurs ont été identifiés : chefs de projets digitaux, commerciaux, ingénieurs… des profils évoluant sur des territoires d’expression complémentaires, tous ayant en commun une véritable appétence pour le numérique. Pour qu’elle fonctionne, une approche Social Employee Advocacy doit être déconnectée de toute démarche promotionnelle. Bien qu’ils soient accompagnés et formés, les collaborateurs KSB s’expriment et relayent leur vécu et leur expertise de manière spontanée et volontariste, sans contrôle aucun. C’est aussi cette ligne de conduite qui permet à terme de rassurer les hésitants ou les réfractaires, et d’embarquer de plus en plus de collaborateurs.

 

« Le Social Employee Advocacy ne s’envisage pas sans sincérité profonde, sans un ancrage sur des valeurs réellement partagées, une culture d’entreprise et une stratégie claires.

C’est cela qui permet d’encourager les prises de paroles multiples des collaborateurs, sans crainte d’une dissonance. »

Boris Lombard, CEO de KSB France

 

Si ces derniers mois ont moins donné l’occasion aux collaborateurs de raconter leur expérience sur le terrain, ils n’ont pas freiné pour autant la démarche de Social Employee Advocacy de KSB. En 3 ans, l’entreprise a vu sa communauté LinkedIn multipliée par trois. Un succès essentiel tant pour la notoriété du groupe que pour la cohésion interne. La communication de l’entreprise au travers de démarches de Social Advocacy sincères et authentiques participe à la motivation et au bien-être des employés.

 

Pour KSB, tout l’enjeu sur les réseaux sociaux va désormais être de réussir à sortir des sujets 100% Covid qui ont envahi l’espace médiatique. Boris Lombard en est convaincu : c’est le rôle des dirigeants de trouver de nouveaux terrains stratégiques sur lesquels projeter les entreprises, tout en transparence et pédagogie. Cela passera-t-il aussi par l’engagement de nouveaux collaborateurs KSB dans cette démarche de Social Employee Advocacy ? Quelque chose nous dit que oui…

 

1 Selon une étude Harris Interactive :  https://www.strategies.fr/emploi-formation/management/4021537W/-twitter-va-bien-au-dela-de-la-gestion-de-crise-.html