76% des internautes1 accordent plus facilement leur confiance aux contenus partagés par des individus que par des marques sur les réseaux sociaux, et l’engagement est 8 fois supérieur2 lorsque l’information vient d’un compte personnel. Des chiffres vertigineux, surtout à l’heure où prendre la parole sur les réseaux sociaux n’est plus une option pour les marques. Plutôt que de multiplier les budgets marketing, la solution ne serait-elle pas de capitaliser sur la présence digitale des collaborateurs de l’entreprise ? Voilà comment est né le Social Employee Advocacy : une pratique qui encourage les employés à devenir ambassadeurs de leur entreprise.

Notoriété, image de marque, incarnation des expertises, génération de leads, marque employeur… Les bénéfices du Social Employee Advocacy sont nombreux, sous réserve que la marque respecte quelques règles d’or. Louka Corneau, expert en social marketing à l’agence La Suite & Co – MilleSoixanteQuatre les décortique pour nous.

 

#1 Bien comprendre le levier que représente le Social Employee Advocacy

Pourquoi embarquer son entreprise dans cette approche ? C’est la première question à se poser. Plusieurs réponses à cela : car c’est un levier alternatif prometteur et complémentaire à la communication de marque, car multiplier les émetteurs permet de maximiser ses chances de toucher un public cible, car il faut savoir renouveler sa prise de parole et proposer des contenus différents et moins corporate. Si ces explications ne vous convainquent pas, ne vous engagez pas dans le Social Employee Advocacy !

 

#2 Sélectionner les bons canaux et les bons profils

L’objectif final (notoriété, vente, génération de leads, etc.) va permettre de sélectionner à la fois les bons canaux de diffusion et les collaborateurs les plus susceptibles de porter le projet. Par exemple, si l’on cherche à mettre en avant l’expertise d’une entreprise du secteur B2B technologique, il sera préférable de solliciter des profils techniciens capables de réagir aux actualités du secteur et de prendre de la hauteur sur leur métier. Et cela se fera sur des plateformes professionnelles comme LinkedIn ou Twitter. Pour répondre à un objectif de vente, on s’appuiera sur les commerciaux de l’entreprise. Pour faire évoluer l’image de marque, il faudra faire appel aux dirigeants. Et ainsi de suite.

 

#3 Co-construire la stratégie avec les collaborateurs

Challenger sans imposer : c’est tout l’enjeu de la mise en pratique d’une stratégie de Social Employee Advocacy. Cela ne peut se faire qu’avec le concours des collaborateurs concernés. Laissez-les mener la réflexion, proposer des contributions, donner leur avis, apporter leur valeur ajoutée et mettre en avant leur personnalité… Tout cela permet de construire une charte de Social Advocacy pour l’entreprise et de mettre en place des process qui conviennent à tous.

 

#4 Former ses collaborateurs à la prise de parole digitale

Laisser la main aux experts ne signifie pas qu’il faut les lâcher dans la nature. L’entreprise doit accompagner ses collaborateurs et les former à l’usage des médias sociaux. Cette étape est souvent bâclée au sein des structures. A tort, car la formation est essentielle, et doit être continue, avec des points réguliers pour suivre l’évolution rapide des plateformes sociales et s’assurer que les contenus proposés restent adéquats.

 

#5 Créer du contenu dédié

Une démarche de Social Employee Advocacy n’est efficace que si elle est incarnée. Le contenu publié doit être en accord avec l’empreinte numérique du collaborateur qui le porte. Pour permettre cela, il revient aux communicants de prendre en charge la veille et l’identification des sujets porteurs (intra et extra entreprise), puis d’accompagner les employés dans la diffusion de l’information (proposition d’angles, soutien rédactionnel, tonalité, contrôle des sources, création de contenus visuels, etc.).

 

#6 Choisir une plateforme collaborative adaptée

Une bonne organisation est l’une des clefs de la réussite. Il existe des outils (comme Sociallymap, Smarp ou encore Sociabble) qui permettent de centraliser les informations pour les collaborateurs concernés, de faire des analyses statistiques et de distribuer le contenu de manière individualisée. Cela permet en outre de connecter, de challenger et de motiver les participants.

 

#7 Tenir le cap

Toute opération sur les réseaux sociaux demande rigueur et régularité. L’engagement ne se maintient que par le sens. Pour éviter que la motivation du collaborateur-ambassadeur ne s’érode et qu’il soit tenté d’abandonner, il faut suivre et stimuler les équipes. Cela peut passer par la création de binômes ou d’un système de parrainage qui viendront créer une certaine émulation en interne. Une nouvelle fois, il revient à chaque entreprise de trouver la solution qui lui convient le mieux.

 

Le Social Employee Advocacy ne fonctionne que s’il s’inscrit dans une démarche gagnant/gagnant : il multiplie les voies de diffusion pour l’entreprise, et il stimule la confiance en soi et le personal branding des collaborateurs. Toute approche de Social Employee Advocacy doit par ailleurs s’envisager en accord avec la stratégie globale de communication de l’entreprise. Une fois ces prérequis remplis, on peut vous l’assurer : l’engagement de vos collaborateurs va devenir un levier puissant de développement pour votre marque.

 

1 Everyone Social / Affde https://www.affde.com/fr/employee-advocacy-statistics.html

2 Social Media Today / Affde https://www.affde.com/fr/employee-advocacy-statistics.html