Dans une relation amoureuse, il y a toujours un début, un milieu et, on l’espère, pas de fin. On se rencontre, on apprend à se connaître, une confiance s’installe et sans s’en rendre compte, magie, une histoire est née. Mais voilà, parce que nous ne sommes pas tous Hugh Grant et Julia Roberts, on peut également aller au-delà de grandes déconvenues : salves de messages et appels sans réponses, des « ce n’est pas toi, c’est moi » ou encore « par pitié, arrête de m’appeler ! ». Les relations entre médias et RP n’échappent pas à la règle. Voici 3 tips pour entretenir la flamme sans se brûler les ailes.

L’amour est dans les RP !

En 2013, l’agence RP 10 Yetis explique, dans son étude « The Like, Loathes and Loves of Journalists », que 20 % des journalistes français se sentent stressés par le « harcèlement » des attachées de presse. Pas cool, mais compréhensible : leurs rapports peuvent en effet s’avérer épineux. KPI pour les uns, bouclages pour les autres : les deux métiers sont soumis à de fortes pressions qui peuvent parfois envenimer la relation. Mais ce rapport souvent présenté comme conflictuel est, heureusement, loin d’être inéluctable. Bien au contraire ! Saine et amicale, la relation entre journalistes et RP peut aussi être du win-win.

Première étape du succès : Contacter le bon journaliste

Les relations presse, c’est avant tout une question de relation. Et dans les RP comme dans un couple, la relation, ça se travaille ! Le premier pas pour éviter la dispute – voire la rupture – est de connaître son interlocuteur. Les (bonnes) attachées de presse connaissent les journalistes qu’elles contactent : leur(s) rubrique(s), leurs préférences, les sujets vers lesquels ils tendent, le ton et le format qui leur plait. Logique, me direz-vous, mais bien loin d’être évident. Si certains journalistes sont ultra spécialisés, la plupart d’entre eux couvrent des thématiques de plus en plus diverses. Cela est d’autant plus vrai que nombre d’entre eux sont pigistes – une espèce nomade, loin d’être rare dans l’écosystème médiatique.

C’est pourquoi le premier pas vers le succès, avant de contacter un journaliste, est de se renseigner sur son profil. Pour quel(s) support(s) écrit-il ? Quels sont ses sujets de prédilection ? Quel(s) type(s) de contenu est un « deal-breaker » pour lui ? Cette démarche est d’autant plus importante lorsque l’attachée de presse et le journaliste ne se connaissent pas. En lui proposant un sujet dans le domaine qui l’intéresse dès le premier contact, l’essai a de bonnes chances d’être transformé, et de préparer le terrain pour la suite. Un travail de longue haleine, parfois fastidieux, mais toujours payant. À la clé, l’exclu rêvée pour un client ravi.

La condition sine qua non pour matcher

Les attachées de presse connaissent les impératifs et contraintes auxquels les journalistes doivent faire face : des délais de bouclage incompressibles, des centaines de mails à traiter par jour, la nécessité de jongler avec divers agendas…

Le rôle des RP n’est donc pas de submerger les journalistes sous des tonnes de mails, de communiqués et de relances, mais plutôt de leur venir en aide. Interviews, contenus, visuels… Les RP peuvent être une véritable opportunité pour les journalistes, à condition de suivre les trois règles d’or qui régissent la relation : efficacité, précision et pertinence.

La complémentarité, l’atout clé des RP

43 % des journalistes se sentent stressés à l’idée de ne pas réussir à trouver de sujets, et 23 % se disent sensibles aux contraintes des délais de bouclage. Tout le talent des RP est donc de connaître le sujet sur le bout des doigts pour fournir des contenus pertinents, anticiper les éventuelles questions du journaliste et leur permettre de boucler dans les temps. Problématiques, marché, cible, chiffres, bénéfices… rien n’est laissé au hasard pour engager la relation sous le signe de la confiance. Des règles élémentaires… mais payantes !Alors, comme dans L’Amour est dans le pré, écrivez de beaux mails et communiqués qui donnent  envie d’être lus, dosez les informations que vous distillez afin d’en dire assez sans trop vous dévoiler, et révélez le meilleur de vous-même afin de bâtir une relation de confiance pérenne dans laquelle chacun trouvera son compte. Car c’est bien connu : quand on aime, on ne compte pas.